Rencontres et patrimoine : marcher, c’est aussi regarder ailleurs
Outre le paysage, chaque landier cache des histoires. Petites fermes en granit (parfois habitées, parfois mangées par les fougères), cromlechs effondrés – témoins d’un terroir néolithique très dense –, fontaines de dévotion et murets où s’arrêtent les voyageurs. Plusieurs chapelles isolées jalonnent la lande, souvent liées à un saint local, et accueillent les fameux “pardons“ ou, plus rarement, une cérémonie de “troménie“ (ceinture de processions qui redonne vie à l’espace sacré, source : Écomusée du Pays de Vannes).
Sur la lande, le silence est parfois troublé par le pas d’un joggeur, le passage discret d’un cavalier ou, à la saison, le travail d’un apiculteur transhumant. Les villages, eux, célèbrent parfois la lande – à Plaudren, le marché du printemps propose des tisanes de bruyère et des miels de lande, tandis que quelques artisans tressent encore des paniers de joncs selon les anciens usages.
À noter : la lande de Lanvaux s’est forgée, au milieu du XIXe siècle, une réputation de terre de “chauffeurs” et de contrebandiers, profitant de ses recoins pour contourner les routes royales et éviter les collecteurs (histoire relatée dans plusieurs ouvrages locaux, voir “Histoires et Légendes du Pays de Lanvaux”, éd. CPE).